Ratification du traité CETA : Strasbourg choisit le déshonneur, les peuples subiront la guerre

(source: News of the European Union)

Ils ont donnés le coup de grâce. Sans remords. Sans regrets. Froidement.

La paysannerie française est morte. Les services publics agonisent. La démocratie est dans le coma.

Des mains des 408 députés européens du Parlement de Strasbourg, qui ont voté ce matin la ratification du traité CETA, traité commercial de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada.

En acceptant l’ouverture totale du marché européen, et donc français, aux produits alimentaires canadiens, l’UE prépare les scandales sanitaires de demain : bœuf à la Javel, poulet aux hormones, OGM jusqu’à plus faim ; tout ce qui se fait de pire outre-Atlantique s’apprête à débarquer dans nos assiettes. On aura compris que le consommateur n’a évidemment pas son mot à dire.

Quant aux producteurs, paysans et agriculteurs français déjà si malmenés par les choix idéologiques de Bruxelles, ils n’auront qu’à regarder leurs AOP et AOC disparaître en silence. Gages de la qualité des produits de nos territoires, ils sont voués à l’extinction avec l’adoption du CETA ; en effet, sur environ cinq-cents AOP/AOC français, combien seront épargnés par la concurrence déloyale des usines à malbouffe canadiennes qui se verront le droit d’utiliser ces appellations pour leur production et à des coûts évidemment moindres ?

Que dire aussi de la généralisation de la concurrence dans nos services publics, qui revient à privatiser ce qui ne sera donc plus ni service, et encore moins public ?

Comment accepter que des grandes multinationales puissent porter plainte contre des états souverains et les traîner en justice devant des tribunaux internationaux d’arbitrage privés comme de vulgaires malandrins ?

A qui profite le crime ?

Et pourquoi ces négociations dans le dos des peuples d’Europe ?

Que craignent nos technocrates bruxellois, à refuser de soumettre ce traité à un référendum, comme ce devrait être la règle ?

Probablement, comme les Anglais avec le Brexit, et les Américains avec Trump, un rejet de leur politique ultralibérale, dérégulatrice, financiarisée, et globalisée.

Ce traité n’est qu’un sursis pour eux ; le retour des peuples dans l’Histoire a commencé, rien ne l’arrêtera.

Et encore moins Donald Tusk ou Justin Trudeau.

E.G